Impression de Livre – Choisir son papier
Bien choisir le papier qui sera utilisé lors de l’impression est une étape clé pour la qualité de l’imprimé mais également son coût.
Le grammage va déterminer le poids, mais aussi la résistance et la durée de vie des pages de l’ouvrage. Le type de papier va permettre une impression de plus ou moins bonne qualité, et dépendra du type de document qu’on souhaite publier.
Suivez le petit guide que nous vous proposons pour en apprendre un peu plus sur le papier et choisir celui qui vous correspond.
Types de papier et leur utilisation
Ce papier a été créé pour tirer le maximum de profit de l’impression offset, avec le meilleur rapport qualité/prix.
C’est un papier non couché dont la surface est amidonnée, ce qui limite la pénétration de l’encre et offre une meilleure qualité d’impression d’image mais il absorbe davantage l’encre que le papier couché, et propose un moins bon rendu.
Utilisation : livres, catalogues, publicités, dictionnaires, brochures.
Les papiers offset sont les papiers classiques pour imprimer du texte, qu’il soit en noir et blanc ou en couleur. C’est un papier de base, polyvalent, qui peut s’accorder à tous les types d’impressions et de projets, mais est davantage destiné à l’impression de texte en couleur ou noir et blanc, avec des illustrations ne nécessitant pas une qualité d’impression très élevée (livres de poche, romans, documents techniques et scientifiques, ouvrages épais comme les dictionnaires, etc.).
Il est généralement utilisé en couleur blanche avec un grammage de 80 g, mais il peut tout aussi bien être utilisé en couleur (ivoire, gris ou autre) et avec un grammage différent, par exemple 100 g pour avoir moins de transparence.
Le papier offset est très populaire pour l’impression de livres – en ce cas Il montre son point fort grâce à son aspect très mat et sa rigidité à partir d’un faible grammage.
Le papier couché est un papier lisse recouvert de produits minéraux dans le but d’améliorer sa blancheur, sa brillance et son imperméabilité, et donc la qualité d’impression de manière générale.
De surface régulière, il est de moindre volume que le papier bouffant, lui permettant de moins absorber l’encre, et d’offrir un meilleur rendu, notamment des couleurs. Par contre, le papier couché est plus transparent, et nécessite l’utilisation d’un grammage supérieur, généralement à partir de 115 gr/m2.
Il existe 3 variantes de finition du papier couché, selon que le papier couché est revêtu d’une ou plusieurs couches mates ou brillantes.
C’est un papier possédant une surface très unie avec une brillance élevée, donnant un effet glacé.
Son avantage est de produire des illustrations d’excellentes qualités, avec un contraste image/texte élevé. Son inconvénient est de refléter la lumière et de gêner la lecture. Le papier brillant permet mal de prendre des notes et d’écrire au stylo, car l’encre glisse ou ne s’écoule pas, à l’inverse du couché mat ou satiné.
Le papier couché brillant est très utilisé puisqu’il fait ressortir les couleurs et permet de les accentuer pour un rendu surprenant. Les couleurs seront en effet plus prononcées sur un papier couché brillant que sur un papier couché mat. Son rendu final est très lumineux et procure une sensation agréable au toucher.
Enfin, à grammage égal, le couché brillant est plus fin qu’un mat, et donc moins rigide. Pour compenser, il doit être utilisé un grammage plus élevé, ce qui a un coût supplémentaire. Généralement, il est utilisé un grammage de 130 gr/m2.
Le couché mat possède une surface plus brute et rugueuse que le couché brillant, tout en proposant un très bel aspect d’impression. En supprimant les reflets, il est plus sobre et discret que le brillant, rendant le texte plus lisible.
Ce papier est très résistant et ne procure aucun reflet. Idéal pour l’impression d’un support contenant de nombreuses photographies, il donne un aspect très brillant aux couleurs.
Il permet également de moins faire refléter les empreintes de doigts, et résiste mieux aux manipulations. Enfin, si des notes sont susceptibles d’être prises par le lecteur, le papier mat est plus adapté que le brillant.
Le grammage utilisé pour le papier couché mat est d’environ 115 gr/m2.
Ce papier possède une surface satinée, très agréable au toucher. Comme pour le coucher mat, il s’agit d’un papier raffiné.
Comme pour le papier mat, le grammage utilisé pour le papier couché satiné est d’environ 115 gr/m2
Utilisation :
Ce papier de qualité s’adapte à tous les types d’ouvrages, et tout particulièrement aux impressions d’illustrations ou de photos en couleurs (bandes dessinées, livres de tourismes, l’édition de luxe ou d´art). Les flyers, les affiches ou les cartes de visite sont également imprimés sur du papier couché. Il émet une haute qualité d’impression et est très utilisé pour l’impression de magazine. Son aspect lisse est très apprécié des lecteurs puisqu’il renvoie une image positive et permet une lecture plus agréable.
Le bouffant est un papier non collé, légèrement apprêté (pressé entre rouleaux pour obtenir une épaisseur uniforme et une surface lisse). Il est assez rugueux au toucher, car il n’a pas subi de traitement de surface. À grammage identique, il a la particularité d’être plus épais que d’autres sortes de papiers. Par exemple, le papier bouffant 80 g est deux fois plus épais que le papier couché 80 g, et environ 50 % plus épais que le papier offset 80 g.
Il est moins transparent que les autres papiers offset. Ce papier offre une grande souplesse, ce qui permet de tourner plus facilement les pages du livre.
Ce papier permet de donner davantage de volume au livre, notamment si ce dernier ne contient pas beaucoup de pages, par exemple moins de 150. Cet « effet d’optique » permet ainsi de rendre le livre plus « attractif ».
On peut choisir entre deux teintes différentes de papier bouffant : le blanc ou l’ivoire. C’est d’ailleurs ce dernier, qui est préféré en littérature. Il repose davantage les yeux et donne un rendu plus classique, plus chaleureux. Le blanc quant est un peu plus cher que l’ivoire.
Généralement le grammage utilisé est de 80 g pour les romans, ivoire 90 g (environ 5 % plus cher que le 80 g) qui donne encore davantage de volume aux ouvrages à faible pagination.
Utilisation :
Le papier bouffant c’est à 95 % le papier des romans ! Grâce à son élégance et son toucher agréable, il est particulièrement adapté à l’édition de livres de fiction, mais aussi de livres de poésie, de biographie.
Le papier bouffant convient mal pour les livres comprenant des illustrations, à moins que ces dernières ne soient simples, et en noir et blanc (ou en niveau de gris). Le papier bouffant est très absorbant et donc très consommateur d’encre.
Quelles sont les caractéristiques du papier ?
Choisir un papier, c’est d’abord bien en connaître ses caractéristiques : grammage, volume, opacité, blancheur sont les éléments qui permettent de personnaliser à l’infini le document final.
Grammage
Le grammage, c’est tout simplement une grandeur caractérisant le poids d’un papier au mètre carré. Il est exprimé en gr/m², mais par souci de simplification, on a pris l’habitude de l’exprimer en gr tout simplement.
Un papier est d’autant plus souple que son grammage est faible, et il est d’autant plus rigide que son grammage est élevé. Un papier ayant un fort grammage n’est pas forcément plus épais, et certains papiers épais ont un grammage relativement faible.
Le papier bouffant a un grammage de 80 ou 90 g au m2, mais il a beaucoup de main, c’est-à-dire de l’épaisseur, du volume.
- Faible grammage (60 à 75g) : Idéal pour les opérations de mailings, usages quotidien.
- Standard 80g : Pour toutes utilisations, multifonctions.
- Intermédiaire 90g et 100g : Pour des impressions valorisantes, qualité et recto/verso.
- Fort grammage + de 100g : Qualité optimale, pour la communication, magazines, catalogues …
Le volume du papier (sa main)
Rapport entre l’épaisseur d’une feuille de papier (en micron) et son grammage. Plus un papier semblera épais par rapport à son poids, plus sa main sera importante.
Les papiers ont une main qui va de 0,8 pour certains à 2 pour d’autres.
Opacité
L’opacité est la propriété d’une feuille de papier qui ne laisse pas voir ce qui est imprimé au verso. L’opacité est mesurée en pourcentage de lumière qui traverse une feuille de papier. La plupart des papiers ont une opacité variant de 88 % à 98 %.
Plus le degré d’opacité est élevé, moins le papier est transparent. Une bonne opacité est surtout importante pour des papiers à faible grammage : sur un papier trop fin et peu opaque, le texte pourrait transparaître. Un papier bien opaque a l’avantage d’améliorer la lisibilité du texte et augmente la qualité du travail imprimé.
- Le papier épais est plus opaque que le papier mince.
- Le papier rugueux est plus opaque que le papier lisse.
- Le papier foncé est plus opaque que le papier pâle.
Blancheur
La blancheur se mesure au travers de l’indice CIE (Commission Internationale de l’Éclairage). Plus l’indice CIE est élevé, plus le papier est blanc et lumineux et donc valorise vos documents.
- Blancheur standard (149 > 159 CIE) : idéal pour les impressions standards.
- Blancheur élevée (160 > 168 CIE) : Papier à blancheur intermédiaire, ils permettent d’obtenir un meilleur contraste de couleur, et un rendu d’impression plus net.
- Blancheur extrême (Extra blanc, 169 CIE et supérieur) : Les extra-blancs sont les papiers les plus valorisants. Ils permettent un rendu d’impression extrême et une tenue des couleurs et contraste très élevée.
La rigidité
La rigidité est déterminante dans l’aptitude au pliage du papier, dans une presse d’imprimerie. Un formulaire plus rigide sera plus facile à plier. Le papier est environ trois fois plus rigide dans le sens longitudinal que dans le sens transversal.
En conclusion – les papiers les plus couramment utilisés sont :
- L’offset blanc 80 gr, le plus économique et le plus répandu, idéal pour les livres de poche ou les ouvrages épais.
- Le bouffant ivoire 70- 80 gr, pour les romans à faible pagination (moins de 120 pages)
- Le couché mat 130gr, de qualité supérieure, pour les livres avec photographies